LE MURMURE D’UNE TRANSFORMATION

Cas réel de coaching régénératif, autour de la confiance en soi d’une manageuse 

Il y a quelque mois, j’ai accompagné Laurence, manageuse depuis 1 an qui se sentait prise dans le tourbillon de la vie professionnelle.  Laurence se sentait comme une fleur sauvage dans un champ, se sentant en décalage avec son environnement, doutant de son leadership et parfois de sa capacité à prendre des décisions. Ah là là, ce fameux complexe de l’imposteur !

Je lui ai fait part de ma compréhension et aussi d’une dose d’étonnement par rapport à ses responsabilités extra-professionnelles dans des activités où elle est extrêmement engagée.  Mais pour elle, rien à voir, car à l’extérieur elle se sent habiter son rôle.

Sa demande était de comprendre ce qu’elle voulait vraiment finalement : manager ou ne pas manager, et savoir si elle en était capable et vraiment légitime.

Parlant de quelques situations managériales où elle se sentait en doute et en difficulté, je percevais que ce n’était ni un manque de capacité ou de discernement sur les situations, bien au contraire, ni l’effet de son environnement de travail. C’était plutôt question de confiance en soi, de sécurité intérieure : Ses peurs et ses doutes la retenaient dans l’ombre de son propre potentiel. En même temps, quelque chose en elle l’appelait à se libérer, à trouver un alignement, à retrouver de la confiance.

Il n’était pas question d’orienter essentiellement le coaching vers l’atteinte de performance ou d’objectifs opérationnels, mais plutôt vers l’expression de la singularité de Florence dans son leadership, de l’aider à exercer sa fonction à partir de la personne qu’elle EST, sans que cela nuise à la juste adaptation nécessaire aux situations, aux personnes, et à la prise en compte des codes culturels implicites.

Nous avons plongé ensemble, pas à pas, de manière sécure, dans un coaching en profondeur, explorant ses motivations profondes, ses aspirations et aussi ses peurs et certains automatismes.

Elle me partagea : « Je me retrouve bien dans ce que dit Stéphane, un de mes collègues qui parle de la qualité de ne pas se mettre en avant ». Comprenant peu à peu qu’une partie d’elle-même agit en mode automatique pour lui apporter de la sécurité, je l’ai accompagné à rencontrer cette partie, sans jugement, et à écouter ses besoins, à l’accueillir plutôt que de la combattre : ce fut une source d’apaisement, un passage pour sortir d’un mélange de honte et de culpabilité et «Faire la place à mes idées et à de l’audace », a-t-elle murmuré avec hésitation. Ce murmure était le début d’une transformation, d’une avancée vers elle-même.

Le cheminement oscillait entre peur et audace :  « Peur que ce ne soit pas partagé par les autres : pas légitime, pas bien si trop d’audace, pas compétent » disait-elle. Mais à travers chaque séance, en mettant des mots pour prendre de la distance avec cette croyance, en l’aidant à écouter les besoins et les envies profondes pour exercer son rôle, en revenant sur des situations concrètes, elle a fait de la place en elle pour façonner son propre leadership. Son rôle et la raison pour laquelle elle l’occupait prenait même un nouveau sens, à la fois plus profond et plus léger. Le retour sur des expériences professionnelles et des activités hors professionnels l’ont aidé à révéler ses talents, ses valeurs profondes et ses capacités auxquelles elle pouvait croire car réelllementt vécus et éprouvés… indépendamment du regard des autres tout en étant consciente des interdépendances propres à la vie en société.

Peu à peu, Laurence a commencé à lâcher prise sur les attentes externes et les jugements auto-imposés. Elle a appris à se libérer du réflexe protecteur de deviner les pensées des autres, et à percevoir l’altérité comme la source même de la force d’un collectif et de sa propre audace.

8 mois après, Laurence retrouve un nouvel alignement et de l’élan. Elle habite son rôle de manageuse avec plus de clarté et de conviction personnelle ce qui lui procure une plus grande ouverture, et une confiance intérieure régénérée. Elle a retrouvé du plaisir et de l’enthousiasme, en relation avec son environnement, et se sent équipée si quelques vieux démons pointent leur nez.

Cette expérience vient témoigner du pouvoir transformateur du coaching régénératif, une approche qui invite à la profondeur pour libérer le potentiel tant des individus que des équipes et favoriser des changements significatifs.

Et si vous êtes coach ou facilitateur et que vous êtes intéressé par cette approche du coaching régénératif pour enrichir la vôtre, contactez moi !!

Le prochain article sera renversant  :  « Le point de bascule », une expérience de coaching régénératif en collectif